languageالعربية

Taïwan: élan de solidarité pour un chauffeur ayant démoli 3 Ferrari

Les Taïwanais se mobilisent pour aider un chauffeur-livreur taïwanais ayant démoli trois Ferrari alors qu'il conduisait en état d'épuisement, émus par l'énorme facture des réparations qui l'attend.

Lin Chin-hsiang s'est assoupi au volant aux petites heures dimanche sur une route de montagne au dessus de Taipei alors qu'il livrait de l'encens à des temples.

Il a non seulement détruit le véhicule familial mais a aussi heurté trois Ferrarri garées le long de la route par leurs propriétaires qui étaient partis pour une promenade dans la montagne.

"J'ai dû m'endormir. Je ne suis pas sûr de ce qu'il s'est passé", a raconté à l'AFP le jeune homme de 20 ans, dans le magasin d'encens de Taipei où il travaille avec sa mère. "Je vais travailler dur pour payer les dégâts".

Personne n'a été blessé dans l'accident mais M. Lin doit acquitter une facture de réparations impressionnante car son assurance a plafonné les remboursements.

D'après les médias locaux, des concessionnaires Ferrari de Taipei ont estimé la facture à 12 millions de dollars taïwanais (340.000 euros), une somme qu'il mettrait des décennies à rembourser. 

Mais la municipalité de Taipei a mis en place un fonds pour recevoir des dons et a expliqué avoir recueilli pour l'heure 814.000 dollars taïwanais.

Le jeune homme a raconté à l'AFP qu'il avait dû renoncer cet été à l'université pour aider sa mère dans son magasin d'encens. M. Li, dont le père est décédé voici cinq ans, occupe également un autre emploi dans un restaurant de barbecue voisin. 

Sa mère a dit que le jour de l'accident, son fils avait travaillé au restaurant jusqu'à 03H00, puis avait dormi brièvement avant de commencer les livraisons vers 05H00 car elle ne se sentait pas bien.

En apprenant que son fils avait démoli les trois véhicules de luxe, elle a été "abasourdie", a-t-elle raconté à l'AFP. "Je lui ai dit que ce qui était fait était fait et que nous y ferions face ensemble".

Des voisins leur viennent en aide en leur prêtant leurs propres camionnettes pour les livraisons. Le président de l’ancienne université du jeune homme lui a proposé la gratuité des études mais il a dit n'avoir pu accepter l'offre à cause de la nécessité d'aider sa mère.

"L'école va peut-être devoir attendre", soupire-t-il.